Le confinement et les violences conjugales

Image représentant une femme qui se protège le visage avec sa main

I - ACTIONS NATIONALES

Il est clair que le confinement est particulièrement difficile pour les femmes victimes de violences conjugales qui sont enfermées avec leur conjoint, sans moment de répit dans la journée. Dans ces conditions, pas facile également de donner l’alerte. Ainsi, le gouvernement a mis en place un service d’alerte par SMS, au numéro 114.

Pendant le confinement, c’est le numéro sur lequel les personnes victimes de violences conjugales ou intra-familiales peuvent envoyer un SMS afin de donner l’alerte. Les opérateurs derrière ce SMS d’urgence préviendront ensuite les forces de l’ordre en leur transmettant les coordonnées de la victime.

Les pharmacies sont également mises à contribution. Pour permettre aux femmes victimes d’appeler à l’aide, le ministre de l’Intérieur Christophe CASTANER avec l’ordre national des pharmaciens a décidé de mettre en place un dispositif au sein des officines pour alerter les forces de l’ordre.

La secrétaire d’État à l’Égalité femmes-hommes, Marlène SCHIAPPA a également annoncé l’installation de “points d’accompagnement éphémères” dans des centres commerciaux pour accueillir des femmes victimes de violences en temps de confinement où les déplacements sont limités. Ce sont dans un premier temps des centres commerciaux de la région parisienne qui bénéficieront du dispositif.

Ces nouveaux dispositifs s’ajoutent à ceux déjà en place et notamment au numéro 3919 « Violence Femmes Info ». Ce numéro constitue le numéro national de référence pour les femmes victimes de violences (conjugales, sexuelles, psychologiques, mariages forcés, mutilations sexuelles, harcèlement…). Il propose une écoute, il informe et il oriente vers des dispositifs d’accompagnement et de prise en charge. Il garantit l’anonymat des personnes appelantes, mais ATTENTION, il ne s’agit pas un numéro d’urgence comme le 17 par exemple qui permet pour sa part, en cas de danger immédiat, de téléphoner à la police ou la gendarmerie.

II - ACTION DU BARREAU DE TOULOUSE

Le Barreau de Toulouse met en place une permanence victime où vous pourrez directement parler à un avocat spécialisé à savoir le numéro vert 0 805 01 70 15.

 

Cette action est menée en partenariat avec Toulouse Métropole, la Préfecture, la Justice et l’Ordre des Pharmaciens qui ont souhaité mettre en commun et mobiliser les dispositifs existants pour répondre de façon adaptée et rapide à ce nouveau contexte.


Le Barreau mène en parallèle plusieurs autres actions telles que :

 

  • mettre à disposition fiche synthétique indiquant les contacts locaux d’urgence et d’aide pour les victimes de violences intra-familiales (forces de l’ordre, avocats, collectivité, associations) déposées chez les pharmaciens. En format de poche, elle est destinée aux victimes et aux témoins, cette fiche sera également mise à disposition des usagers des centres de consultation COVID-19,
  • mise en place d’une permanence d’avocats pour sécuriser et accompagner les victimes dans la procédure judiciaire,
  • obtenir l’éviction du domicile de l’auteur des violences afin d’éviter aux femmes de subir une double peine : la violence du conjoint et celle de quitter son domicile, en période de confinement,
  • la prise en charge, des auteurs de violences suite à l’éviction du domicile par la Préfecture,  dans un hébergement provisoire,
  • la mise en place d’une affiche d’information mise à disposition de l’ensemble des services publics, locaux et commerces ouverts, sur toutes les communes de la Métropole, rappelant les lieux et numéros utiles pour les victimes de violences et les témoins.